dimanche 17 mai 2009

Scoop toujours !

J’aurais pu écrire ici un article du genre « Aujourd’hui j’ai testé pour vous le club de gym pour filles ». J’aurais pu parce que j’ai effectivement testé (davantage pour mes cuisses que pour vous mais peu importe) et il y a matière à raconter. Je vous aurais parlé de l’ambiance électro-juvénile, du concept révolutionnaire de court-circuit minceur et je vous aurais raconté comment mes copines et moi on a failli disjoncter.

Sauf que je ne vais rien écrire de tout ça parce que j’ai d’autres projets pour les heures à venir. Ce soir, je ne suis pas seule. Et pour tout vous dire, ça fait déjà quelque temps ça dure. Voilà, le scoop est lâché, c’est une exclusivité web. Certaines annoncent leur grossesse sur Facebook, d’autres font leur coming out via Twitter, moi j’écris sur mon blog que ce soir, je suis avec Bernard.

Demi scoop en réalité, parce que tous ceux qui me connaissent vraiment savent déjà qui est Bernard. Message perso : Maman, pas de panique, ne ressors pas toutes les photos de classe de l’école primaire de Gif-sur-Yvette à la recherche d’un copain de classe oublié ; oui tu me connais vraiment, et non Bernard n’est pas un ami, c’est un cafard.

Bernard et moi, on se connait depuis longtemps sans pour autant se fréquenter souvent. Chaque fois c’est pareil, il se pointe chez moi et s’installe quelque temps. C’est un cafard disais-je, le genre de bête qui nous dégoûte, que l’on redoute, que l’on guette armé d’une chaussure, jusqu’à ce que l’on réussisse à s’en débarrasser. Mais je me demande si on y arrive vraiment. C’est toujours là, jamais très loin, ou alors ça revient, et quand vous vous y attendez le moins ça déboule et vous met la tête à l’envers, le cœur en vrac. C’est triste bien sûr, mais pas tant que ça. Moi, j’ai appris à vivre avec, à apprivoiser la bête. J’ai donné un nom à mon cafard. Bernard.

Comme je vous disais, lui et moi, on a rendez-vous ce soir. Bien sûr j’appréhende, mais je viendrai chaussure au poing, comme chaque fois, pleine de courage et d’espoir. Peut-être que je finirai par l’avoir, peut-être même que ce sera pour de bon. Je me dis qu'il y aura bien une dernière fois et j'espère secrètement que les cafards n’ont pas plus de vies que les chats.

10 commentaires:

  1. Contre un certain type de cafard, il suffit de lui faire une sorte de prise de "Catch" (^^) et de la retourner dos au sol en attendant que la bête agonise.
    Contre l'autre Cafard, par contre, je n'ai pas encore trouvé, mais la solution te viendra sûrement.
    Bon courage ! ^^

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  2. Y'a certainement un gars, quelque part, qui passe, lui aussi, du temps avec un cafard dénommé Pamela. Un jour, tu le rencontreras et vous tuerez ensemble ce vilain couple de blattoptères.

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  3. Originalité et humour, j'aime beaucoup.

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  4. Question : c'est un cafard gentil ou un cafard méchant? car le cafard parfois peut avoir du bon...tout est question de dosage. Alors?

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  5. Chaussure au poing ?
    Alors , tu as déjà gagné car ta volonté "lumineuse" de combattre , le repoussera... très loin , très lontemps, dans sa propre obscurité.
    Je t'embrasse et @+.

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  6. Moi je mets de pièges, j'apprivoise rien du tout, je les tue de sang-froid les Bernard qui courent sur mes murs. Et ils courent vite les pt'its salauds.;)

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  7. Bernard c'est aussi mon Directeur, du coup j'ai eu un vague moment d'angoisse. M'enfin c'est passé quand j'ai lu car ce Bernard-là - le tien - je le connais : il s'en va, il s'en vient, mais il reste jamais bien longtemps.

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  8. PS : un jour tu devrais écrire (ou moi, d'ailleurs...) sur les codes de vérification nécessaires pour poster un commentaire.
    Là, j'ai du taper "empcoun" (non reconnu), puis "witiva" afin que tu puisses lire ma prose... Classe !

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  9. Ce n'est pas le genre d'animal que l'on apprivoise facilement, je dirai même qu'on le fuit! Mais, il n'est pas toujours facile d'y échapper, quelques moments de faiblesse passagère.......Allez ! Ouste, l'animal !!!

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  10. Pour passer du temps avec Bébert le scutigère (faire une recherche d'image sur Google et se dire que c'est encore plus gros en réalité), je compatis. Au moins tu ne te sentiras pas seule (mais lui non plus, il n'est sûrement pas seul...)

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