dimanche 28 février 2010

Dimanche

On est dimanche et j’écoute Jamait chanter cette semaine qui crève. Je repense à ces derniers jours. J’ai l’impression d’avoir vécu mille vies depuis lundi.

Il y a eu cette minuscule main dans la mienne, ces moments à la fois tordants et émouvants avec ce petit bout fille au passé fragile dont le sourire s’offre à la terre entière comme un pied de nez au destin.

Il y a aussi eu cette virée à l’ouest. Ces beaux moments passés à se rêver muse, à trinquer à l’amitié et à se demander entre un verre et un éclat de rire si la vie n’est pas un acte manqué.

Puis le retour à Paris, le bus de 8h32 et l’envie furieuse de faire demi-tour, de changer de ville, de job et de peau, de tourner la page sur les habitudes qu’on a trop prises, sur des visages qu’on a trop vus.

Et enfin ce dimanche et sa gueule moche, ces heures où l’on refait le monde comme on défait l’amour, et la nostalgie de l’après.


Le vois-tu venir mon amour
Ce dimanche avec sa gueule moche
Ce cancrelat qui tourne autour
De ce jour triste comme un son d'cloche
Oh temps suspends mes heures de vol
Et couvre mon cœur de patine
Quand la déprime me racole
Que ses maux de passe me chagrinent
Entends-tu la marche funèbre
De cette semaine qui crève
A cette détresse une trêve
Poser ma bouche sur tes lèvres

Yves Jamait, Dimanche (Caresse-moi)

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