lundi 4 janvier 2010

Santé !

Je me suis réveillée un vendredi matin et 2010 était là, au pied de mon lit. J’ai pas bien vu à quoi il ressemblait, faut dire, j’avais comme une cocotte minute dans la tête. Du coup, 2010 n’avait l’air de rien. Et moi non plus. J’ai traversé l’appartement péniblement, le ciboulot sous pression. En préparant le petit déjeuner, j’ai décidé deux choses : acheter du café, arrêter le champagne. Et en attendant, je suis allée me recoucher.

Je me suis levée quelques heures après, et j’ai vérifié que 2010 était toujours là, dès fois qu’il ait disparu dans un vide sidéral entre toute à l’heure et plus tard. Il était bien là, par contre mes capacités psychomotrices semblaient, elles, avoir disparu dans un espace intergalactique. Impossible de mettre un pied devant l’autre sans que le carrelage ne se dérobe sous mes pas. Les carreaux semblaient jouer à je ne sais quoi, et je ne me sentais pas vraiment la force de faire un sudoku du bout de mes orteils. J’ai réalisé que quelque chose allait vraiment de travers quand j’ai entendu mon tapis de douche se moquer de moi.

J’ai posé une main sur mon front et j’ai réalisé que le champagne n’y était pas pour grand chose. J’étais brulante et le seul muscle de mon corps qui semblait avoir conservé un semblant de vie, c’était celui de ma narine gauche qui tremblait de façon frénétique. Je me suis demandé à quoi ça pouvait bien servir une nouvelle année si, à peine entamée, tout commençait déjà à clocher. Alors j’ai cherché 2010 partout, pour rouler en boule cette fichue année, la catapulter par la fenêtre, et passer directement à 2011. Je me suis écroulée avant d’avoir eu le temps de faire quoique ce soit et je suis restée couchée trois jours durant. Trois jours de confinement, c’est long, surtout quand votre paupière droite a décidé de battre le rythme avec votre narine gauche pour vous empêcher de lire ou de vous occuper d’une quelconque manière. Alors j’ai réfléchi, longtemps, très longtemps. Et j’en suis arrivée à la conclusion suivante : à trop penser avec la tête en cocotte minute, on finit par avoir du pschitt dans les idées.

4 commentaires:

  1. oui, mais si tu commences à caféiner la narine gauche, à coup sur la droite va suivre le mouvement, les paupières vont rentrer dans le tempo, les mains s'agiter, les hanches se trémousser, les pieds faire leur possible pour maintenir le tout debout, et le pschitt sortira par les oreilles ! allez, bientôt tu pourras danser pareil, et faire rôtir la cocotte minute.

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  2. Achète du Tamiflu, il paraît qu'il y a des stockes à écouler... :)

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  3. ça ressemble drôlement à la H1N1,méfiance, tu devrais en parler à Roselyne, je crois qui lui reste quelques vaccins, même à posteriori ça peut marcher, ils ont dû concentrer toutes les doses d'avance qu'ils ont! Biz

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